Volltext-Downloads (blau) und Frontdoor-Views (grau)
  • search hit 2 of 6
Back to Result List

Vingt ans de coexistence entre la Charte et la Convention européenne des droits de l'homme: un bilan mitigé

  • Un bilan de la Charte doit également prendre en compte son interaction avec les autres textes internationaux de protection des droits fondamentaux. La Convention occupe une place centrale à cet égard, car chaque fois que les juges nationaux appliquent le droit de l’Union, ils doivent le faire dans le respect de la Convention. D’où l’importance de la cohérence entre la Convention et la Charte, car in fine, le contrôle du respect des droits fondamentaux dans un cas concret se fait à Strasbourg. Eu égard à cette réalité, le législateur de l’Union a instauré un double contrôle de cohérence entre la Charte et la Convention : le premier, interne à l’Union, s’exerce sur la base de l’article 52(3) de la Charte ; le second, qui le complète, est appelé à s’exercer à travers le contrôle externe par la Cour européenne des droits de l’homme, prévu par l’article 6(2) TUE. S’agissant du contenu des droits fondamentaux, le contrôle interne de cohérence a bien fonctionné. On ne peut pas en dire autant s’agissant de la méthodologie des droits. Dans la jurisprudence de la Cour de justice de l’UE, en effet, tout se passe comme si l’article 52(3) de la Charte ne concernait que le contenu des droits, à l’exclusion de leur méthodologie. Aussi cette jurisprudence génère-t-elle des divergences méthodologiques qui conduisent tantôt à des déficits de protection par rapport à la Convention, tantôt à la confusion juridique. Ces défaillances du contrôle interne rendent nécessaire la mise en place du contrôle externe.
  • Any assessment of the achievements of the Charter should also have regard to its interaction with the other international instruments protecting fundamental rights. The Convention occupies a central position in this respect, since national judges must comply with it whenever they apply Union law. Coherence between the Convention and the Charter is therefore of great importance, since at the end of the day it is for the Strasbourg Court to assess compliance with fundamental rights in any given case. In view of this reality the Union legislature provided for a twofold control of coherence between the Charter and the Convention: an internal one, based on Article 52(3) of the Charter, which is complemented by an external one, based on scrutiny by the European Court of Human Rights, as provided for by Article 6(2) TEU. So far, the internal control mechanism has worked well as far as the content of fundamental rights is concerned. The same cannot be said when it comes to the methodology applied to those rights. The case-law of the CJEU indeed looks as if Article 52(3) related only to the content of the rights concerned and not to their methodology. This generates methodological discrepancies which give rise to either lower protection levels than under the Convention or legal confusion. These deficiencies of the internal control mechanism call for the setting up of the external mechanism.

Download full text files

Export metadata

Statistics

frontdoor_oas
Metadaten
Author:Johan Callewaert
URN:urn:nbn:de:0246-opus4-52234
ISBN:978-2-8027-6845-6
ISSN:0007-9758
Parent Title (French):Cahiers de droit européen
Volume:57
Publisher:Bruylant
Place of publication:Brüssel
Document Type:Article
Language:French
Year of Completion:2021
Publishing Institution:Deutsche Universität für Verwaltungswissenschaften
Release Date:2021/08/06
Tag:Article 52(3) of the Charter; European Convention on Human Rights
Article 52(3) de la Charte; Convention européenne des droits de l'homme
Issue:1
First Page:169
Last Page:181
Documents of Speyer University without connection to chair:Sonstige Schriften
Access Rights:Frei zugänglich
Licence (German):License LogoUrheberrechtlich geschützt